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J’espérais mieux, mais c’est ainsi. Après une saison 2011 où j’ai profité un peu de l’effet de surprise et beaucoup de circuits qui m’étaient favorables, j’ai intégré en 2012 une équipe UCI française et j’ai voulu m'entraîner plus pour tenter de progresser davantage, présélection des JO oblige. Résultat : grosse pression, j’ai rempli tous les critères de surentraînement et leur corollaire avec des problèmes de santé en passe de se résoudre. Maintenant je connais mes limites !
Heureusement les rares cyclosportives auxquelles j’ai participées, m’ont apporté nettement plus de satisfaction. Pas uniquement sur mes places, mais aussi l’ambiance. Cela m’a redonné l’envie de continuer de pédaler. Alors en 2013, priorité à l’absence de prise de tête. Par conséquent je continue à faire du vélo, mais sans programme précis, et surtout sans équipe UCI, juste mes fidèles partenaires qui m’ont soutenu dans les coups de moins bien de 2012, le Team la Pomme Marseille et Ekoï. Des partenaires de très grande qualité, qui ne me prennent pas la tête. Sans équipe UCI, ni DN, je sais d’emblée que je ne dépasserai pas les 10 courses dans l'année. C'est déjà beaucoup, car que je complèterai avec des cyclosportives.
De leur côté, les équipes UCI courront Cholet et Plouay, plus les 7 courses par étapes organisées en France et les 40 jours de course qu’elles regroupent. Quelques équipes DN devraient profiter d’invitations, et s’il n’y a pas suffisamment d’équipes, des formations mixtes complèteront le plateau. Une équipe mixte est un conglomérat de compétitrices qui ne font pas partie des équipes sus-citées et qui a en général une durée de vie égale à celle de l’épreuve. En terme de projet sportif, cela reste limité mais cela présente l’avantage de pouvoir courir, vu le nombre restreint de courses féminines. Bref, c’est ce que l’on appelle un pis-aller, mais au vu des obstacles à surmonter (trouver un directeur sportif qui prendra sur son temps libre, une voiture, pour le kiné et le mécano ne rêvons pas, et surtout le sacro-saint feu vert de l’organisateur) cela tend à montrer que le cyclisme féminin français est encore loin du professionnalisme pour certaines compétitrices. L’essentiel n’est-il pas de connaître ses limites ?
