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  • : Cyclo blog Magdalena DE SAINT JEAN, Courses, Vélo, Marseille
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Ekoï

8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 15:01

Étant donné que la météo affichait la pluie ce week-end à Aix, j’ai décidé d’aller faire un peu de rythme à la Roger Pingeon, 12ème édition de cette cyclosportive située à Gignac entre Montpellier et Béziers. De plus, c’était une opportunité de faire pour la première fois une course avec un départ par handicap et une course de plaine (1800 m de dénivelé pour 148 km).

Le départ à 9h avec les hommes de plus de 55 ans. J’ai de bonnes jambes. Au bout de 2-3km, deux hommes attaquent et malgré un peu de retard au démarrage, je décide d’aller les rejoindre. Dans l’échappée je retrouve notamment Jean Michel Hurter, un des créateurs de Team Scott Velo 101, ma précédente équipe. « Ca réchauffe » me dit-il. Le vent est de face, mais je me dis que si c’est dur pour nous, c’est dur pour le peloton aussi.

Nous arrivons à Arboras, au pied de la principale difficulté de la journée, où je continue seule et je me régale en mettant le turbo dans la bosse. Je tiens le rythme, je bascule avec plus de 3 min d’avance sur les poursuivants et je me retrouve sur le plateau du Larzac. Le vent de face très fort, de longues lignes droites sans abri avec de vraix faux plats montant. Mais l’ivresse de l’effort est là. Je suis en tête de la course, avec la voiture, les motards, les gyrophares. Une situation que je n’ai jamais vécue. Et là, une première erreur tactique. Je ne relève pas l’effort, je continue à fond, un véritable contre la montre. Je me dis que je suis là pour le rythme, et beh, voilà, je travaille le rythme. Même si l’écart diminue inévitablement. Et je roule toute seule 51km, puis je vois arriver 3 coureurs : Karine Saysset, Liberto Correas et un coureurs d’Arles dont je ne connais pas le nom. Je saute dans leurs roues et j’essaie de récupérer au maximum. Pas facile, car dans mon raid j’ai laissé pas mal de force.

Toujours à 4, nous traversons les paysages incroyables, avec la pluie, le vent, le soleil..

Pas trop de bosses, mais je me rappelle d’une descente très rapide où mon vélo ne m’a pas déçue. La combinaison cadre cannondale + roues Shammal à boyaux permet une tenue de route incroyable ! J’ai tenu la roue de Liberto, moi qui descends si mal, alors que Karine a lâché. Elle est revenue je ne sais pas comment après..

Vers le 100ème kilomètre, nous sommes rejoints par d’autres coureurs notamment du Club de Montagnac Avenir Cycliste. Le rythme change, les pulses montent. Sur de petites montées, le jeune coureur de Montagnac lâche, Karine aussi. Mais elle revient avec d’autres poursuivants... Et ces 30 derniers kilomètres furent une bagarre. Elle faisait l’élastique, moi, trop confiante j’étais sur qu’enfin, elle ne reviendrait pas. Mais c’est le piège d’une course par handicap. Il y a toujours quelqu’un de plus fort pour vous ramener. A 5km de l’arrivée, il y a 3 coureurs devant et nous sommes 3 : Liberto, Nicolas Bonnet et moi. J’ai cru que c’était bon. Je fais 4km à fond, Nicolas et Liberto relaye mais comme moi, ils sont cuits. Et le groupe revient de derrière. Pas le temps de regarder dans le rétroviseur. Liberto me lance « le dernier kilomètre à bloc ». Mais 1 kilomètre, c’était trop long. Donc, voilà la deuxième erreur stratégique. J’aurais du me relever, attendre, descendre les pulses et préparer le sprint. Le groupe arrive à toute allure, et véritablement je reste scotchée, enfermée dans le virage. Je me bats dans cette dernière ligne droite avec le vent de face. Et je perds d’une seconde. Karine 4ème au scratch, et moi 6ème.

Mais j’en sors riche en expérience, en émotions de mener une course, en satisfaction de faire des accélérations à près de 60km/h (vent favorable) dans la dernière heure grâce aux élites qui mettaient les gaz et qui ont tout de même réussi à nous débarquer. Mon manque de tactique me servira de leçon. Mais bon, après tout je cours surtout pour le plaisir même si j’aime gagner.

Un mot sur l’organisation de la course, impeccable à tous les points de vue et notamment avec un véritable road book visible sur internet. C’est grâce à ce road book, que j’ai décidé d’attaquer …  la pingeon

Midilibre.com

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