Une course mythique, championnat d’Europe du cyclosport avec ses 41 nationalités présentes. Chaque année près de 8000 participants (dont près de 3000 Hollandais, mais également des Belges, Espagnoles, Italiens, Suisses, Allemands, Danois etc etc) empruntent le même circuit avec ses cols alpestres hors catégorie: le Glandon, Le Télégraphe et le Galibier puis la montée finale des Alpes d’Huez au dessert.
Cette course m’a toujours fait peur. Mais cette année je me lance...
Comment me préparer alors il n’y a pas de grands cols dans les parages ?.
Fin mai, je décide d’appliquer la méthode de Jean-Marc Combes de l’AVC Aix, (l’habitué de la Marmotte, 25ème en 2009) à savoir monter le Ventoux à 3 reprises dans la matinée pour accumuler l’effort de montagne et le dénivelé. Voici la graphique Polar.
Pour la préparation, je devais normalement participer à la Quebrantahuesos en Espagne mais les obligations professionnelles et personnelles m’ont interdit ce long déplacement de près de 14h aller-retour. De plus, la météo ne semblait pas être au rendez-vous expliquant une partie des 3500 abandons.
La Marmotte..
Une course très dur, mais très juste. Dans les cols, il n’y a pas de stratégie, on ne peut pas s’accrocher sur 25km de montée à 7%. La Marmotte pardonne l’inexpérience et le manque de métier. Tout se joue à la pédale, au nombre de watts, au mental. Et les écarts sont énormes à l’arrivée.
Sans assistance, avec 2 bidons, je saisie toute les occasions pour boire. Les verres tendus par des spectateurs ou sur les ravitos, et grande surprise, Jean-Marc Combes est là, pour soutenir Jérôme Outhier, un coureur de l’AVC Aix et il me remplit un bidon dans le Galibier.
Dans la montée des Alpes d’Huez avec 35°C à l’ombre, je compte les kilomètres ou plutôt je me fixe les objectifs à très court terme, comme Olivier Dulaurent me l’a conseillé la veille. La Garde, puis le panneau « Arrivée à 7km » puis le panneau « Arrivée à 5km ». Jean-Marc Combes surgit avec sa voiture, pour me tendre un dernier bidon à 2 km de l’arrivée. Un bonheur.. Je finis en dessous de la barre de 7h (sur mon Polar 6h46 mais dans la descente du Glandon neutralisée car jugée trop dangereuse par les organisateurs et les autorités locales, je suis descendue lentement, sans prendre de risque), 32ème au scratch. Trop contente.