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D’abord parce que Sylvie Gaillon l’énergique, l’infatigable m’a proposée son projet 2012 avec Béatrice Thomas comme leader. Et non, je n’ai pas changé de club. Je suis licenciée au VC La Pomme Marseille pour 2012. J’ai même eu le grand plaisir de participer en partie (travail oblige) à leur 1er stage d’intégration cette semaine en vue de la saison à venir. Très bons moments, qui m’ont remotivé après une période un peu down (fin de saison, galère de déménagement, météo plus que pluvieuse). De la même façon que les coureurs masculins professionnels sont affiliés à un club FFC, je peux intégrer un team UCI, tout en étant licenciée à La Pomme. Je suis classée à l’issue de ma 1ère saison FFC à la 19ème place du classement des féminines et ce classement me fait passer en 1ère catégorie.
Pour celles ou ceux qui l’ignorent (amis cyclosportifs je pense à vous!), il existe 3 teams féminins UCI français : Vienne Futuroscope, GSD Gestion et l’ASPTT Dijon. Au niveau national, il existe des équipes Division Nationale avec la DN Bretagne, etc… et ESGL 93 qui vient de fusionner avec BigMat Auber et espère devenir équipe UCI en 2013. Je n’oublie pas l’équipe de France, mais pour cette année Olympique 2012, les places à Londres seront très limitées (3 serait le chiffre retenu). Les propos de Dannie Bonnoront dans la France Cycliste sont très clairs “A Londres nous pourrions être amenées à faire des projections sur l’avenir. Nous avons des jeunes qui arrivent et qui peuvent faire de belles choses sur les chrono… Il faut les amener tout doucement, progressivement vers le plus haut niveau. Cela passe par le travail, l’acquisition de l’expérience, et une confrontation répétée avec les meilleures”. L’avenir à court et moyen terme ne reposerait donc pas sur les plus de 40 ans. Je ne sais pas ce qu’en pense Edwige qui serait encore convalescente, mais je suis assez d’accord avec la sélectionneuse pour les générations prometteuses qui sont déjà là. Je n’en prends pas ombrage puisque pour moi en vélo, l’objectif est la saison qui est en cours (je suis déjà en 2012, comme nous l’a fait comprendre le coach du VC La Pomme). Comme en cyclosport, je ne me suis jamais dit "je ferais mieux l’année prochaine". C’est pour cela que j’essaye d’être au maximum pour ne pas regretter de ne pas avoir tout donné. Les courses FFC sont, il est vrai, plus tactiques, et qui dit tactique ne dit pas obligatoirement lactique 
Reste les quelques féminines qui sont en dehors de ces équipes et qui courent en quelque sorte en individuelle. Moi par exemple, mais la plus connue est Jeannie Longo, qui emmène le peloton au rythme, calée au milieu de la route avec tout le monde dans la roue sur toute la largeur du bitume. Au vu du nombre de titres, c’est un moyen de maintenir un rythme, de diminuer les à-coups d’un peloton prompt à annihiler les tentatives d’échappée et au final de se retrouver sur le podium comme elle l’a réalisé un nombre incalculable de fois. La championne de France 2011 Christelle Ferrier Bruneau a le même statut à moins que sa nouvelle équipe ait recruté des Françaises.
Fin 2011, à l’issue d’une saison riche mais compliquée , est-ce que je continue à courir en solo en 2012 avec toutes les galères pour construire une équipe mixte comme nous l’avons fait en 2011 pour la Ronde de Bourgogne avec l’équipe improbable Epinay-Ventoux, ou est-ce que j’intègre une équipe type DN ou UCI ? En 2011, j’ai pu apprécier les avantages de courir en solo, mais aussi les limites. L’aventure en groupe a probablement plus d’attrait. J’aime bien l’ambiance Team, même si en cyclosport on ne peut pas parler de course d’équipe de par la taille des pelotons, la longueur et la difficulté des parcours. J’ai beaucoup appris de mes leaders Jean Christophe Currit , Olivier Dulaurent chez Ekoï, mais aussi Jean Pascal et Michel Roux les homonymes chez Velo101. Alors avec Béatrice Thomas l’expérimentée comme leader, je pense que je fais le bon choix pour 2012. Le label UCI de l’équipe est une motivation supplémentaire pour participer à des épreuves de niveau international. La confrontation avec les autres équipes françaises lors des épreuves nationales devrait rapprocher les épreuves françaises des standards internationaux en terme de moyenne. Je ne suis pas obsédée par les moyennes, mais les courses trop tactiques sont souvent moins rapides. C’est un adage bien connu par les organisateurs qui essayent d’anticiper la moyenne “C’est les coureurs qui font la course” avec son corollaire quand les coursiers se regardent , le peloton n’avance pas bien vite. J’ai découvert en 2011 l’allant effréné des Juniors Hommes toujours partant pour en remettre une couche dans les courses FFC, avec les résultats que l’on observe et qui font que le vivier des Juniors Français semble parmi les plus riches. Alors vive la jeunesse et vivement 2012!
