Je décide de m’acheter un « vrai » vélo en carbone.
Je trouve un Scott CR1 d’occase.
Je trouve aussi un magasin, Distri Cycle à Marseille Saint Loup, où entretenir le vélo et même plus.
Ils me positionnent, ils me conseillent, je pense que sans eux, le cyclisme serait déjà un vieux souvenir.
Je lis énormément.
Toutes les revues, beaucoup de manuels.
Je suis avec assiduité les forums.
Puis, je décide de tenter quelques cyclosportives.
A Aix, il y avait la Cézanne-Sainte Victoire qui empruntait alors mes circuits d’entraînement.
Ma première course..
Tant de stress, tant d’émotion. La grande inconnue.
Tout ce dont je me souviens c’est que c’est parti trop vite, je me suis faite avoir sur le premier rond point où une centaine de gars me sont passés devant.
En haut de Sambuc, j’ai atteint une Fc à 197, mon record jusque là.
Je ne pensais pas pouvoir aller si haut.
Dans les descentes, je me suis faite larguer. C’est mon point faible, mon talon d’Achille. Je ne sais pas descendre.
J’ai fini quand même 2ème féminine trop contente et trop consciente que d’autres cyclosportives m’attendaient.
Puis, il y a eu le stage au Centre Laurent Fignon, l’aperçu de ce que peut être le véritable entraînement, les filières énergétiques, le travail fractionné et surtout la découverte des grands cols pyrénéens.
Sur les bases que les entraîneurs du centre, Manu Cibat et Jean Vincent Cayre m’ont donné, je bricole un peu mon propre programme.
Je pense bien faire, mais je roule quasiment tous les jours et à bloc. En semaine, avant le cabinet, entre 5h et 7h.
La 2ème course, ce fut l’Alpigap.
Je me rappelle d’avoir tout donné.
Je me rappelle de tellement haleter dans un des cols, qu’un gars s’est retourné en me disant : « Il faut que tu lèves le pied, sinon tu ne tiendras pas ». J’ai tenu quand même.
Ensuite, est venue la course la plus sérieuse : les Bosses du 13.
Le rendez-vous incontournable des cyclistes Marseillais. Notre championnat du Monde !
Le rattrapage de septembre pour ceux qui ont cru rater la saison.
Je me rappelle de la Gineste où je reste dans le groupe de tête, la descente où je rétrograde, le pas de Belle Fille limite limite, puis le coup dur dans la Ceyreste.
Larguée, je raccroche un wagon pour finir pas trop mal au scratch et 1ère féminine.
Disons, qu’à partir de cette course là, c’est le scratch qui m’intéresse plus que la victoire avec des féminines.
Et c’est après cette course que Jean Pascal Roux est venue me voir pour me proposer d’intégrer le Team Scott Vélo 101.
J’accepte sur le champ.
Quatrième et la dernière course de cette saison 2007, la Virenque.
La course de trop. Sous les couleurs de Team Scott Vélo 101, je chute à 5km du départ.
Plus de bidons, bien amochée (mais moins que d’autres, notamment Bernard de Risoul), le dérailleur tordu, je me relève pour finir tant bien que mal 2ème féminine.